1. Introduction
X25 est une norme internationale de transmission de données par paquet qui a vu le jour vers le milieu des années 70. Etablie en 1976 par la CCITT puis reprise par UIT sous la poussée des Européens. Elle était le protocole de transmission dans le modèle OSI de l’ISO qui tentait de normaliser les systèmes informatiques en 7 couches ; de la gestion du modem au niveau Physique pour rendre l’interconnexion possible. Elle a permis de développer et d’interconnecter au niveau mondiale les réseaux de transmission de données nationaux dans cinq pays à l’instar de :
• TRANSPAC en France ;
• EPSS en grande Bretagne ;
• DATAPAC au Canada ;
• DCS en Belgique ;
• TELENET aux Etats-Unis.
Le mode de communication privilégié était de type "émulation de terminal en mode caractère". Les procédures de transmissions utilisées étaient au mieux de type "bloc de données».
2. Rôle de la norme X25
• Il permet d’optimiser l’utilisation des ressources d’un réseau de transmission entre tous les utilisateurs ;
• Les abonnées peuvent communiquer en même temps, mais ils se partagent la bande passante du réseau ;
• Il permet d’établir des connexions simultanées avec plusieurs correspondants X25 par le biais des voies logiques ;
• Permet une ouverture normalisée des systèmes, au niveau des communications. Pour les formats de données.
3. Fonctionnement
Comme sur le réseau téléphonique, le premier paquet échangé entre deux équipements informatiques (terminal distant et site central par exemple) est un paquet d'appel qui va permettre d'établir la route que vont emprunter les autres paquets de la communication de données dans tous les commutateurs utilisés pour cette communication. Les algorithmes de routage, qui vont déterminer vers quelle ligne de sortie il faut router le paquet d'appel pour qu'il arrive à destination, utilisent soit des tables de routage statiques soit des tables de routage dynamiques. Dans ce cas ces tables sont mises à jour par échange d'information entre les commutateurs à l'aide de protocoles propriétaires.
A l'inverse du réseau téléphonique il n'y a aucune réservation de puissance de commutation ou de bande passante sur les lignes de transmission entre les commutateurs. Ces ressources ne sont utilisées qu'en cas de transmission de données entre les abonnés. On a ainsi établit un circuit virtuel entre les deux abonnés.
Les commutateurs multiplexent les paquets de données des différents circuits virtuels sur les lignes de transmissions avec comme règle : premier arrivé, premier parti. Pour ce faire chaque paquet de données à une entête qui comprend un identifiant du circuit virtuel auquel il appartient et un numéro d'ordre afin d'être sûr de délivrer les paquets au destinataire dans l'ordre ou ils ont été émis.
Mais le multiplexage peut faire apparaître des engorgements dans le réseau suite à la saturation d'un commutateur ou d'une ligne de transmission. Afin de réguler ce phénomène, pour chaque paquet reçu, commuté et émis sur une ligne de transmission, le commutateur émet un acquittement à l'émetteur de ce paquet avec le numéro d'ordre du paquet reçu. Si l'émetteur ne reçoit plus d'acquittement, il va cesser d'émettre après avoir émis un nombre déterminé de paquets (pour ne pas freiner la transmission en temps normal), limitant ainsi la saturation du réseau. De plus, seuls les utilisateurs de la ressource saturée dans le réseau sont limités, les autres n'étant absolument pas affectés. Le dernier paquet de la communication de données est un paquet de libération qui va effacer la route dans tous les commutateurs du réseau traversés par cette communication. Ceci est le principe de fonctionnement du niveau Paquet (couche 3 du modèle OSI).
Avant d'être émis sur une ligne de transmission, chaque paquet est encapsulé dans une trame de manière à fiabiliser la transmission de données sur les lignes de transmission (entre l'abonné et son commutateur de rattachement et entre les commutateurs du réseau). Un nombre est calculé à partir des bits de la trame réellement émise sur la ligne et envoyés avec la trame. Ceci permet au commutateur qui reçoit cette trame, de faire le même calcul et de s'apercevoir d'une erreur de transmission, si le résultat de son calcul est différent de celui reçu.
Chaque trame, émise avec un numéro d'ordre, est conservée en mémoire jusqu'à la réception d'un acquittement du distant pour cette trame. Pour ne pas ralentir la transmission, un commutateur peut émettre un nombre de trames prédéterminé sans recevoir d'acquittement. Un commutateur qui reçoit des trames erronées, demande la réémission de cette trame et de toutes les suivantes qui ont été émises. Ceci est le principe de fonctionnement du niveau Trame (couche 2 du modèle OSI)
Enfin, chaque port d'un commutateur contrôle le niveau Physique (couche 1 du modèle OSI), c'est-à-dire le fonctionnement avec l'équipement de transmission de données, principalement un modem.
Donc si une application informatique veut transmettre un fichier en X25 à un autre système informatique, elle doit : " découper le fichier à transmettre en paquets de données " demander l'établissement d'une connexion au niveau paquet, qui va générer un paquet d'appel " dès que la communication est établie avec le distant, transmettre les paquets au niveau paquet qui va rajouter l'entête paquet et gérer le protocole paquet " le niveau paquet va transmettre ces paquets au niveau trame qui va rajouter son entête et le nombre calculé sur les données à transmettre, pour contrôler les erreurs " le niveau trame va transmettre la trame ainsi constituée au niveau physique qui gère l'interface avec le modem et émet la trame sur la ligne de transmission.
Schéma fonctionnel
4. Structure générale et fonctions
Le niveau 1, couche physique, standard est la norme fonctionnelle V24 mais les normes X20/X21/X24 sont également valides. Pour la partie électrique de la normalisation on utilisera la solution la plus adaptée au débit souhaité (V28 pour débit <= 19,2 Kbps, V35 ou V11). Mais dans l'absolu X25 peut fonctionner sur n'importe quel type de transmission physique à partir du moment où la liaison est SYNCHRONE ! (couche Physique) pour un rafraichissement de ces notions. Si une liaison est ASYNCHRONE, il sera nécessaire d'utiliser une fonction PAD (Packet Assembleur-Désassembleur) par les protocoles X28/X29/X3 !
Le niveau 2, couche Liaison, est basé sur un sous-ensemble de la procédure HDLC , le LAP B (Link Access Protocol). Cette procédure assure principalement :
• la connexion de niveau 2
• la transparence au code utilisé
• le contrôle d'erreurs et des mécanismes de reprise sur erreur
• la vérification du séquencement
• un contrôle de flux de niveau 2
Le niveau 3, couche Réseau, est appelé X25.3 ou X25.PLP , il est le cœur d'X25, il assure principalement :
• l'établissement des connexions de niveau 3. Facile à dire mais nécessite énormément de ressources (gestion d'adressage, surveillance des connexions établis, procédures de déconnexions, etc.)
• le multiplexage temporel dynamique des connexions
• le contrôle de flux sur la connexion de niveau 3, de bout en bout.
• la garantie de séquencement des paquets.
OSI X25
Application
Presentation
Session
Transport
Réseau X25.3 ou X25.PLP Niveau3
Liason de données HDLC ou LAP B Niveau2
Physique V24, X20/X21/X24 Niveau1
Relation entre OSI et norme X25
5. Avantages
• Assure un service de réseau fiable ;
• Fournie une forte garantie d’identification des appelés et appelants ;
• Apporte une très grande diversité dans le mode d’accès RTC avec ou sans identification de l’abonné RNIS canal B et D, liaison fixes permanentes de 64 kbps à 4Mbips ;
• La passerelle vidéotex qui permet via une ligne téléphonique d’accéder a des point d’accès videotex assure la conversion ;
• Le contrôle et les éventuelles retransmissions d’éléments perdus ne permettent aucune perte de données.
6. Inconvénients
• Fait trop de contrôles pour les lignes numériques actuelles ;
• Protocole assez difficiles à configurer, nombreux paramètres ;
• Trop lourd pour pouvoir faire de la commutation purement hardware, commutation logicielle presque obligatoire.
7. Conclusion
Les réseaux de données publics basées sur le protocole de transport de paquet x25 possèdent des fonctions intégrées de récupération d’erreurs de niveau 2 et de contrôles de flux de niveau 3 qui peuvent echouer.ces réseaux opèrent avec des niveaux d’utilisation très élevés et souffrent par conséquent et régulièrement de congestion. Pour ces raisons, le transport de la voix sur ces réseaux répond rarement aux attentes de l’utilisateur. Excepté pour les situations où les problèmes de coûts sont essentiels, ils ne devraient pas être envisagés comme solution de transport de la voix.
Bibliographie :
Architecture des ordinateurs : Cisco Systems. p 850
Webographies :
http://es.wikipedia.org/wiki/Comit%C3%A9_Consultivo_Internacional_Telegr%C3%A1fico_y_Telef%C3%B3nico
http://amitrtlu.free.fr/articles%20techniques/X25.htm
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire